Les desserts de l’automne à la table d’hôtes du Péré.

Voilà bien longtemps que nous n’avions profité de la saison des myrtilles. Pas facile en effet de réunir toutes les conditions pour les ramasser : conditions climatiques, temps consacré à la cueillette, motivation aussi sachant qu’il faut beaucoup de temps pour à la main ramasser un kilo de myrtilles.

Mais lorsque l’on aime la montagne l’intérêt de la cueillette consiste à choisir le coin qui permet d’allier plaisir de la randonnée et ramassage de ces fruits de fin d’été. Alors la première étape est la prospection : pic de Carmil ? non trop de monde et de cueilleurs à peigne, Portel et le cap de Campets ? trop de monde aussi et trop près de la route. Par contre pour faire la petite montée du matin tout en remplissant le récipient prévu à cet effet le pic d’Estibat est tout indiqué.

Les myrtilles foisonnent bien avant le sommet, cependant le goût de la randonnée prime : marchons d’abord et cueillons ensuite. Arrivés à Estibat en prenant la crête de Liers nous pouvons voir sans être vus et c’est parfait. Coup d’œil au paysage connu et reconnu mais tellement beau que la lassitude ne risque pas de nous gagner. Face à nous le Vallier toujours différent selon l’heure et la lumière, et sur notre droite Le Péré au loin. Il m’arrive souvent de rêvasser en pensant que de là devaient être bien visibles les flammes qui le ravagèrent une nuit du début du XXeme siècle.

Le Vallier vu d’Estibat

Ne nous laissons pas gagner encore par l’imagination galopante et mettons nous à la tache. Des myrtilles nous en sommes entourés, le problème s’est de savoir se poser et de faire preuve de patience. Trois heures de cueillette sont nécessaires pour parvenir à ramener la quantité souhaitée. Et déjà nous pensons à l’emploi que nous en ferons.

En table d’hôtes pas de souci pour les utiliser : coulis pour accompagner les glaces de Philippe Faur, tartes bien sûr, mais aussi gratins, petites madeleines… Voici donc quelques mets qui ont ravi nos hôtes et continuent d’ailleurs de les ravir.

La tarte bien sûr. Elle enchante toujours. J’aime bien la déposer sur la table. Qui la coupe ? Juste un petit bout dit l’un, j’y reviendrai… et de petit bout en petit bout le dessert convivial disparaît.

Certains préfèrent le gratin. Le goût est sensiblement le même que celui de la tarte, la réalisation beaucoup plus rapide. Pas de pate ici, juste des myrtilles disposées au fond des ramequins puis recouvertes d’un appareil à base d’œufs, sucre, lait ou crème. En trente minutes de cuisson et très peu de temps de préparation ce dessert fait l’unanimité.

Pour le petit déjeuner la confection de madeleines aux myrtilles quant à elle, permet d’apporter un peu de diversité sur la table. La myrtille ajoute l’acidité bien agréable dans ce petit gâteau bien gonflé idéal aussi au goûter en accompagnement du thé.

Le reste de la récolte ensuite sera préparé en coulis. Rapidité et simplicité voilà les atouts du coulis. Dans un récipient ajouter aux myrtilles quelques cuillerées de sucre, porter à ébullition une dizaine de minutes, mettre en pots et après refroidissement au congélateur. Cela sera parfait pour accompagner fromage blanc, napper la chantilly qui viendra se rajouter sur la glace aux myrtilles de Philippe Faur… ou parfumer nos panna cotta.

Puis bien entendu la confiture ne manque pas d’intérêt. Le soleil plus que généreux cette année a gorgé les petites baies de sucre pas la peine donc de trop en rajouter à la cuisson. 300 grammes par kilo de fruits, un peu de vanille, 30 minutes de cuisson et le tour est joué. Bien sûr il faudra stériliser une vingtaine de minutes pour assurer la conservation.

Nous avons même marié la poire un peu fade à la myrtille et l’accord fonctionne bien.

Il aura suffi donc de huit montées sur les crêtes de Liers pour ramasser douze kilos de myrtilles diversement utilisées mais toujours consommées avec un plaisir à chaque fois renouvelé.

4 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Annie Rieu dit :

    Tu nous mets l’eau à la bouche

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    1. Bonjour Annie
      Alors nous la mangeons quand cette tarte aux myrtilles?
      Tu m’avais dit que vous passeriez. Ce serait bien une petite soirée ici avec Bernadette et Daniel… Merci de ton passage sur le blog!

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  2. gerard_bousquet dit :

    Le sujet des myrtilles est très intéressant et gourmand surtout avec tes talents de narrateur. Les myrtilles ça se mérite!!🤗🤗 Bravo Envoyé depuis mon appareil Galaxy

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    1. Merci pour ce gentil petit mot. Vous avez pu goûter le coulis qui arrose la glace myrtille. Nos clients se sont ce soir régalés de riz au lait avec ce même coulis.

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