C’est décidé nous allons faire des confitures. Pour cela nous disposons sur la table de magnifiques fruits de saison et quelques citrons non traités bien sûr!
Première étape : peler les poires et ce n’est pas le plus agréable. Autant j’aime l’odeur subtile du fruit, sa couleur mêlant les nuances de jaune, de rouge orangé, de vert… autant le jus sirupeux qui colle aux doigts, gâche le plaisir de déguster le fruit. Heureusement il y a toujours de l’aide et Christian qui n’aime pas les confitures est toujours là pour dire : « Tu veux un coup de main? » « Mais oui, mais oui!!! ». Il faut bien venir à bout rapidement des cinq kilos de fruits achetés au marché.
Une fois les poires pelées, épépinées on les coupe en dés et l’on arrose l’ensemble du jus de trois beaux citrons. Avant de presser les agrumes l’on prend soin de prélever les zestes, de les détailler en tous petits cubes puis de les blanchir. Confits ensuite, ils s’ajouteront à la gousse de vanille, à la cuillère à café de gingembre qui parfumeront nos confitures.

Le sucre roux de canne ( 400 grammes par kilo) recouvre les fruits. Cette préparation va reposer une nuit dans un endroit frais après que nous ayons pris soin de bien mélanger l’ensemble.
Le lendemain matin la cuisson prendra un peu plus d’une heure. Il ne faut pas croire que pendant ce temps la cuisinière vaque à d’autres occupations ou retrouve son livre! Non, il faut surveiller la cuisson, stériliser les pots, les disposer sur le plan de travail pour faciliter le remplissage… Déjà on pense à ceux que l’on va offrir à la famille, aux gentils voisins… et le nombre de pots commence sérieusement à décroître avant même qu’ils ne soient remplis. Ah non! j’avais dit que cette confiture serait uniquement réservée à nos hôtes! Alors là… ce sera un pot au lieu de deux… il va falloir revoir les petits cadeaux à la baisse… ou alors on refera des confitures. C’est sûrement ce qui va se passer.
Quelle bonne odeur dans la cuisine! Comme la confiture de poires est toujours un peu liquide, j’ajoute deux sachets d’agar-agar pour la solidifier. Pour ceux qui ne connaissent pas cet ingrédient, il s’agit d’un gélifiant alimentaire extrait d’algues marines. Deux minutes de plus de cuisson et le tour est joué, on peut remplir les pots… plus de dix un vrai trésor !

Comme la quantité de sucre n’est pas suffisante pour assurer une bonne conservation, il faudra encore rajouter une étape, celle de la stérilisation qui ne prendra qu’ une vingtaine de minutes.
Voilà enfin une petite réserve poires-citrons qui vient s’ajouter à la figue et à l’abricot-amande! Elle sera entamée au petit déjeuner avec le bon pain de campagne de Gil ou le pain aux noix, avec les crêpes maison ou pour accompagner le riz au lait. En attendant toutes ces possibilités, il ne reste plus qu’à ranger les pots sur l’étagère prévue à cet effet… et à attendre les prochains hôtes pour déguster! La confiture maison offre toujours un temps de satisfaction à celui ou celle qui la fait.