A la table d’hôtes du Péré il y aura de grandes constantes : la soupe avec les légumes du jardin, les plats mijotés, les desserts maison… enfin une cuisine simple, bonne, généreuse, bien de chez nous. Pas de chichis ici, de l’authentique !
Les produits de saison seront toujours privilégiés. Et parmi ces produits de saison en été et en automne nous servirons aussi des champignons. Notre cueillette se limite aux girolles et aux cèpes. Depuis l’enfance nous ne ramassons que ceux-là, comme nos parents avant nous. Je dis cela mais j’aimais entendre mon père raconter que lorsqu’il était adolescent on ne ramassait pas les champignons, on leur donnait un coup de pied en passant, même aux plus beaux cèpes ! Pourquoi ? Tout simplement parce que le champignon nécessite beaucoup d’huile à la cuisson et l’huile était chère pour notre modeste famille de paysans ariégeois ! Puis cela est devenu un loisir et un loisir qui ne coûtait pas cher. Les jours de brume en été, lorsqu’il n’était pas possible d’aller aux foins, ma mère disait parfois : « Anem veser se i a aurelhetas » (allons voir s’il y a des girolles). Je n’aimais pas trop ces promenades alors. La girolle (ou oreillette ici) est bien moins prestigieuse que le cèpe qui fait parfois pousser des Ô d’admiration. Au fil des années j’ai pris plaisir à chercher sous les feuilles la discrète et à remplir les paniers quand cela est possible.

Ainsi en juillet et en août partir à la recherche des premières girolles pour régaler les gourmands est un vrai plaisir ! Les coins sont tenus secrets. Ils se transmettent à ceux que l’on aime. Ainsi maman a accompagné Christian dans ses coins à girolles, signe de confiance s’il en est ! Quant à moi j’ai découvert au cours de mes petites randos matinales un bouleau magique sous lequel poussent de bien beaux champignons. Sous le bouleau magique, il y avait cette semaine pléthore de tâches jaunes peu discrètes pour une fois ! Habituellement on perçoit un peu de jaune sous les feuilles, on écarte délicatement avec la pointe du bâton ou du bout des doigts et d’une aperçue on en découvre dix ! Là, c’est de loin que j’ai vu une traînée jaune incroyable alors que la girolle ne pousse pas en abondance cette année.
A quatre pattes on remplit la poche en pensant au plaisir que vont prendre les gourmands. Les girolles ramassées patiemment vont trouver leur place dans la sauce madère, mais aussi elles vont garnir à merveille deux tartes réalisées pour les amis qui veulent étrenner les chambres du gîte avant même qu’il ne fonctionne !

Bien sûr l’omelette aux girolles c’est aussi un grand classique.
Ce qu’il y a de bien avec la girolle et le cèpe c’est que l’on peut varier les recettes et satisfaire les palais les plus exigeants !
Et c’eût été dommage de passer à côté d’un tel délice! Pour ne parler que du repas…. Longue vie au Péré et à ses hôtes.
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C’eût été dommage aussi de passer à côté d’une belle soirée en si bonne compagnie! A bientôt le plaisir de revoir une famille en or.
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Idem dans mon Périgord natal, j’aime aller chercher les cèpes et les girolles comme je le faisais petite avec mes grands-parents et mes parents. Vous avez raison, un coin à champignons, ça ne se donne pas ! 😉
Bon appétit !
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Par contre cela se partage avec les amis (les vrais) ce qui limite sérieusement la transmission d’infos. Merci pour votre commentaire, je vois que nous partageons la même culture!
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