Oui je sais, la fête des mères, à certains cela paraîtra ringard … fête pétainiste diront les uns… peut-être… mais pas si sûr, elle serait depuis bien longtemps célébrée. En tout cas il suffit de perdre sa mère, même si la cohabitation n’était pas toujours si facile pour se rendre compte du gouffre laissé par son départ. Alors moi c’est toujours une fête que j’ai aimé souhaiter et que l’on me souhaite. Enfant j’attendais impatiemment le moment de donner mon cadeau… maman en recevait peu et c’était une joie pour elle. Plus tard nous nous réunissions ce jour là et allions déjeuner à la ferme-auberge des Trinquades proche de chez nous. Notre grand-mère Marie nous y a accompagnés jusqu’à ses cent ans. Mère à mon tour, le mot maman est sûrement celui qui m’a le plus touché et me touche encore. J’ai toujours été émue par les cadeaux réalisés à l’école, les poèmes si joliment dits. Aussi lorsque ma fille Madeleine, m’a proposé un week-end surprise au départ de Paris je n’ai été que joie!
Direction donc Paris d’abord. Première journée passée en découvertes : la voie verte qui relie Nation à Bastille et l’impression d’être tout à fait ailleurs. De temps en temps vue sur les immeubles et la belle architecture ou les rues en contre-bas… Où est-on?
Le port de l’Arsenal et son jardin ne feront que confirmer le dépaysement. Un avant goût d’Honfleur?
Pause ensuite dans un restaurant chinois à l’ambiance apaisante…
… avant le Grand Palais et l’expo Kupka, peintre tchèque, père de l’abstraction. Quelle belle découverte. Depuis toujours j’aime la peinture. Je crois que le goût est né à la petite école communale d’Espies où étaient affichées des reproductions de Renoir et les coquelicots de Monet qui me fascinaient. Kupka que je ne connaissais pas a été le coup de coeur.
Dans un autre registre, belle découverte également avec le restaurant japonais Dersou où au comptoir nous avons eu plaisir à voir travailler la brigade devant nous. Nous avons dégusté des mets souvent inconnus accompagnés de leurs délicieux cocktails. Originalité garantie ici. La cuisine aussi c’est de l’art… et là… bravo!
Mais le grand bonheur de ces quatre journées loin du Péré, c’est de quitter la ville malgré les obstacles qui perturbent les trajets. Le but sera atteint ; voiture louée et cap vers Honfleur dont je ne connaissais que le nom dans le poème de Hugo, Demain dès l’aube. « Les voiles au loin descendant vers Honfleur… », je les avais imaginées souvent en travaillant ces vers mais entre imaginaire et réalité il y a un monde! Je n’ai pas été déçue : découverte du port dès notre arrivée, flânerie dans les rues moyenâgeuses , visite de l’église, du musée Boudin…
… puis du beau jardin des personnalités. Les bustes des personnages célèbres ayant vécu à Honfleur où l’ayant aimé sont ici : Boudin bien sûr, et autres impressionnistes ou hommes de lettres séduits par la lumière du lieu. A l’écart de la ville déjà bien peuplée on savoure un vrai moment de tranquillité ou presque. Les grenouilles croassent, croassent et les canards observent ces demoiselles bien bavardes au couchant.
Nous avons le lendemain quitté Honfleur pour la petite ville de Villerville toute proche. Moins de monde ici, une plage quasiment vide et de superbes couleurs. Face à nous Le Havre… alors photos-photos!!!
Et puis petite crêperie sympathique avant le retour, dernières galettes avant de reprendre la voiture en direction de Paris… puis de penser le retour vers Toulouse et le Péré.
Une belle fête des mères, un beau périple de Massat à Honfleur… et le grand bonheur d’un bel instant de partage!