De temps en temps l’envie de voir au-delà de nos montagnes se fait sentir… soudain on se sent un peu étouffer, il est temps alors d’aller voir ailleurs même pour un court séjour. Avant Noël, même si nous ne manquions pas de neige, St-Pétersbourg faisait rêver. Allez…destination choisie!

Nous n’avions pas préparé notre voyage, juste billets d’avion, hôtel… et puis se laisser porter par la ville et nos envies au quotidien. Lors de notre arrivée, petite déception : températures identiques à celles de l’Ariège, peu ou pas de neige, trajet de l’aéroport à la ville avec mêmes enseignes que chez nous : Métro, Monsieur Bricolage et que sais-je encore… Juste le temps de poser nos valises et nous voilà arpentant la perspective Newski  bien illuminée, et nous avons même rencontré ce soir là … le Père Noël!

Nous avons marché, beaucoup marché à Saint-Pétersbourg. Première visite : la cathédrale Saint-Isaac, la troisième d’Europe par sa taille après Saint Pierre de Rome au Vatican et la cathédrale Saint Paul à Londres. Elle est considérée comme la plus belle de Saint Pétersbourg. Il neigeait sur la ville ce matin là et les lieux ne manquaient pas de charme. J’ai eu plaisir à gravir les marches qui conduisent au sommet de la colonnade et à observer la ville depuis là-haut.

Puis nous avons repris notre marche jusqu’au cavalier de bronze. Sur les conseils de Diderot, la tsarine Catherine II commanda au sculpteur français Falconet ce monument destiné à rendre hommage à Pierre le Grand. Il a fière allure dans ce parc enneigé.

Marche le long des canaux ensuite, sympathique pause dans le bar Idiot, en référence au roman de Dostoïevski. Ambiance feutrée, salles voutées à l’éclairage tamisé, accueil sympathique… on s’installerait bien là pour un bon moment si notre séjour n’était aussi court.

Visite de l’Hermitage enfin et gros coup de coeur pour la vierge à l’enfant de Léonard de Vinci. Je me souvenais d’elle depuis mon bien lointain séjour. A elle seule, elle m’avait donné envie de revenir à Saint Pétersbourg! J’ai eu l’impression qu’elle était toujours à la même place et elle a effacé pour moi bien d’autres tableaux!

Le musée russe le lendemain, nous a permis quant à lui de découvrir quelques artistes que nous n’aurons sûrement pas l’occasion de revoir. Le fonds permet de faire la connaissance avec le patrimoine artistique national , de l’art des icônes jusqu’à la création contemporaine que de richesses! La femme au parapluie de Marie Bashkirtseff, les paysages de Korovin… tant et tant de tableaux nous ont séduits.

Le musée ethnographique nous a lui aussi conquis.  Nous avons aimé la présentation des scènes reconstituant la vie quotidienne et permettant de découvrir costumes, objets, habitat de peuples dont les noms nous sont inconnus.

En ce qui concerne les musées nous terminerons notre séjour par Etat Major Général musée de l’Hermitage. Ici voisinnent lignes classiques et contemporaines et le regard est déjà comblé par l’architecture. Dans « cette branche » de l’Hermitage se trouvent les collections russes et européennes des XIXe et XXe siècles parmi lesquelles les impressionnistes et aussi les postimpressionnistes.

Mais peut-être notre plus belle visite, la plus surprenante est-elle la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé. Le tsar Alexandre III la fit ériger à l’endroit où son père périt lors d’un attentat en 1881.

L’intérieur est éblouissant. Plus de vingt pierres différentes : lapis-lazuli, malachite, jaspe et bien d’autres, ont servi à créer les superbes mosaïques qui couvrent les murs! On reste longtemps sous le charme provoqué par tant d’ingéniosité, de savoir faire!

Bien sûr nous avons apprécié tous ces lieux incontournables et n’avons vu qu’une petite partie des merveilles de la ville.

Mais nous avons aimé aussi les bars, les lieux de vie où se pressent les russes, goûter la nouvelle cuisine russe, Chez EM (pour « je mange »). Ici peu de tables, une cuisine ouverte où une jeune chef concocte un délicieux menu en six plats.

C’est inventif, sympathique, voilà une bonne adresse. Je prendrais bien une leçon! Nous avons été également surpris par la qualité des pâtisseries et la sympathie de l’accueil qui nous a été réservé à notre deuxième visite. Et oui en peu de temps, il est des lieux que nous avions fait nôtres. Là-bas les contacts ont été rares, la langue faisant obstacle. Nous avons tout de même été surpris lorsque montrant les adresses sur notre guide une jeune femme a changé son parcours pour nous accompagner, un jeune homme qui avait passé son chemin a fait demi tour pour nous renseigner… et ce commerçant qui venu une fois en France a pris tant de plaisir à parler français!

Dernier café, derniers regards et il est temps pour nous de regagner Paris, puis nos montagnes où nous allons accueillir dans nos chambres et table d’hôtes les visiteurs qui auront fait le choix de destinations moins lointaines mais bien sympathiques pour fêter la fin de l’année.