Quelles étaient nos attentes lorsque nous avons pensé chambres et tâble d’hôtes au Péré? En avions-nous d’ailleurs? L’urgence était la réhabilitation de la maison familiale… après la mort de maman, elle ne pouvait rester fermée. Trop triste après avoir connu Le Péré si vivant de pousser la porte de la maison vide, celle de l’étable vide aussi… le vide partout et pourtant les nôtres si présents dans nos mémoires! Je crois que même les travaux bien avancés, nous avions du mal à imaginer ce que serait Le Péré terminé et fonctionnel pour de nouvelles activités. Nos premiers visiteurs nous les avons accueillis en octobre, et nous étions sûrement alors un peu stresssés. Il y a eu au départ de grands blancs dans le calendrier des réservations, novembre et janvier ne se prêtent guère au tourisme; et puis petit à petit des réservations de plus en plus nombreuses ont noirci les colonnes de l’agenda. Ô surprise des visiteurs de tous les coins du monde réservent au Péré et découvrent nos vallées.
Nous avons tout d’abord accueilli des espagnols si sympathiques que nous les avons vus partir avec regret. Début mars un couple de jeunes polonais vivant à Barcelone a séjourné chez nous. Un couple de roumains vivant à Londres a ensuite pris le relais. Pour leur premier séjour en France ils avaient choisi les Pyrénées… et le Péré! Appareil photo en main en descendant de la voiture, avant même de découvrir leur logis le Valier les a fascinés!

Puis les sources d’étonnement n’ont pas manqué : la cheminée, les poutres, et la chambre sous les toits qui a tant de charme!

A l’heure du dîner, nos hôtes ont fait la connaissance de Vladima qui elle aussi avait réservé avec sa famille aux mêmes dates. Et voilà que que les roumains vivant à Londres font la connaissance de la roumaine vivant dans le Gard. A 1000 mètres d’altitude dans ce petit coin de montagne Cornelia et Vladima échangent en roumain. Quel plaisir d’assister à cette rencontre improbable, d’entendre ces échanges en roumain pour parler du pays dont on est si loin… et de tant et tant de choses!
Autour de la table, les plats régionaux ont été appréciés : la soupe aux choux, le pot au feu et sa sauce gribiche… les fromages locaux… les desserts dont on se délecte depuis toujours : riz au lait, flan, compotes… gâteaux aux pommes et crêpes le matin, tartines aux confitures maison pour la petite Anna, l’adorable petite fille de Vladima.
Devant le feu de bois tout enchante!
Cornelia partie, de jeunes argentins ont pris leur place. Sitôt arrivés nous les avons accompagnés au départ de leur première randonnée. Ces jeunes étudiants si positifs, si sympathiques aussi, nous les verrons partir à regret!
J’aime Le Péré vivant, les projets qui s’élaborent autour de la table pour le lendemain pendant que je rêvasse et pense à mon grand-père, à mes parents qui ont tant travaillé ici sans jamais quitter ce lieu! Comment auraient-ils pu penser qu’un jour des visiteurs des quatre coins du monde s’arrêteraient chez eux?
L’agenda de nos réservations nous indique que d’autres beaux échanges se préparent. Américains, russes, allemands, portugais, hollandais… sont attendus dans les trois prochains mois. Au Péré les portes sont grandes ouvertes aux touristes étrangers!
Chouettes anecdotes et belle façon d’honorer ses disparus. Ils auraient été heureux de voir vivre leur maison ainsi aujourd’hui 🙂
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J’espère que nous continuons le chemin comme ils l’auraient souhaité. En tout cas leur souvenir m’accompagne et je vous remercie infiniment pour votre commentaire sensible!
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