Qui se chauffe, ne sait pas toujours ce qu’il en coûte!

Au Péré, nous aimons les grands feux de cheminée. Il faut dire que le feu est depuis toujours notre moyen de chauffage. Ainsi les cheminées sont « nos meubles » préférés. Une dans la maison ancienne, restée presque à l’identique de ce qu’elle était quand la famille au complet se réunissait devant l’âtre.  L’autre la nouvelle, la polyflamme, étonne toujours avec la possibilité de faire du feu à la fois sur la plaque et sous la plaque. Le problème c’est qu’il faut beaucoup, beaucoup de bois…

Mon père aimait faire du bois et aussi bâtir de grands feux, de très grands feux! Couper du bois, faire tomber un arbre exactement là où il le souhaitait il l’avait appris de son père, qui lui même passait beaucoup de temps à faire notre bois pour l’année. Mon frère André aime aussi ce travail de force et a assuré cette année notre approvisionnement de bois Christian n’étant guère en forme pour l’aider.

D’abord il faut repérer les arbres que l’on va couper… ceux qui sont accessibles et pas trop loin de la maison quand même. Le chemin monte raide derrière chez nous, et se rendre dans le bois c’est déjà une mini rando. Puis il faut prendre tout le matériel nécessaire : la grosse tronçonneuse, la petite, l’essence, la petite hâche… et le tout pèse lourd! J’ai accompagné André pour l’aider à porter le matériel… et puis pour apporter aussi le café car  couper une dizaine d’arbres va prendre la matinée entière. L’endroit est envahi par de gros noisetiers et il faut d’abord se frayer un passage…

Puis les arbres tombent sur tous ces petits arbustes. C’est un véritable tour de force de se défaire de tout ce qui gêne pour parvenir à couper les branches de l’arbre choisi. Je suis admirative devant ce savoir faire qui se transmet de génération en génération.

Ensuite il faudra tirer le bois jusqu’à la maison et là… aucun autre outil que la corde. Mon père avait un cheval Coquette. Il tirait tout notre bois. Aujourd’hui André et Christian ont des outils performants pour couper mais plus de cheval… c’est nous qui tirons. Alors quand on allume le feu, quand on rajoute bûche après bûche… on pense au tas qui diminue!

J’avoue qu’en vieillissant je commence à penser économie de bois. Chaque bûche c’est la sueur et la peine de celui qui a abattu les arbres, et aussi le travail de celui qui les a fendus par la suite.

Donc, dès qu’il fait meilleur, j’attise moins les bûches. Acheter du bois en Ariège quand il y en a tant autour de chez nous cela me gênerait terriblement. On est ariégeois ou on l’est pas… et quand on est ariégeois… on fait son bois… voilà!

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  1. Cléa Cassia dit :

    Mon père aime aussi beaucoup le travail du bois, je l’ai parfois accompagné faire le bûcheron (il ne perd pas une occasion de récupérer du bois que d’autres n’utiliseront pas, et voilà maintenant plusieurs années qu’il n’en commande plus tant il a fait ses réserves !).
    C’est en effet tout un art. J’ai tenu la tronçonneuse une fois, c’est effrayant !
    J’aime le chauffage au bois, mais en effet il faut savoir l’économiser. Apprendre à bien se couvrir chez soi plutôt que de monter le chauffage ! Faire attention aux énergies est vital 🙂

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