Au Péré voici les premières neiges de janvier. Le matin se fait encore plus silencieux qu’à l’accoutumée, on écarte le rideau et l’on découvre un bon manteau tombé durant la nuit puis la couche ne fait qu’épaissir. En priorité on va alors vite à l’abri à bois récupérer de grosses bûches au cas où la couche deviendrait réellement importante, on allume un grand feu devant lequel va se positionner le chat sûrement pour une bonne partie de la journée, puis enfin on prépare le thé.

Quelques pages lues… un peu d’activité physique s’impose. On s’équipe alors chaudement, on prend l’appareil photo et l’on va saisir cet instant où la neige encore figée sur les branches rend le paysage si beau.
Nous prenons donc le chemin des Eycharts, tracé par Baptiste le grand-père et emprunté tant de fois quand nous allions à l’école.

Ah, ces souvenirs d’hiver!. De notre chambre nous entendions les allées venues de nos parents et parfois mon père dire : « Que i a tròp de nèu, non poiran còp anar a l’escòla uèi » (il y a trop de neige, il ne pourront pas aller à l’école aujourd’hui). Nous nous rendormions alors heureux de profiter d’une journée paisible au coin du feu. Le lendemain le chemin serait tracé jusqu’à la grand route où marcher deviendrait plus aisé.

Aujourd’hui les choses sont plus faciles, mais le Péré vit au ralenti l’hiver. Pas de visiteurs, sauf quelques résidences secondaires le week-end. Il nous arrive de passer des journées coupés du monde sans que le chasse-neige passe… on chausse alors les crampons et on immortalise ces paysages de janvier qui ne manquent pas de charme.
C’est beau chez nous !
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