Voici déjà janvier, le temps des voeux échangés bien impersonnellement par mail le plus souvent. Chaque fois que je lis un mail avec toujours la même formule je regrette bien le temps de la belle carte de fin d’année. Que de plaisir enfant et même adolescente elles m’apportaient! Je comptais combien nous allions encore en recevoir : « mais un tel n’a pas encore envoyé la bonne année, et cet autre non plus ! »
Aujourd’hui les jolies cartes de fin d’année se font de plus en plus rares dans les boîtes aux lettres. J’en envoie moi-même bien moins qu’avant cédant à la facilité. Cinq ou six envoyées cette année choisies avec soin en fonction de la personne concernée. Celle-ci, avec les mésanges sur la branche de neige, ce sera pour notre vieille amie de Paris, celle-là avec la petite enveloppe collée sur la carte joliment dessinée pour les gentils hôtes que nous avons reçus cet automne… choisir cela prend un certain temps! On pense à l’ami qui va recevoir la carte, qui va s’installer pour la lire puis conserver ces vœux peut-être justement parce que la carte est si belle qu’il est dommage de s’en séparer.
Les visites aux voisins se font de plus en plus rares aussi. Je ne parle pas de la ville puisque l’on ne connaît même pas ses voisins! Ici en montagne rien à voir avec les jours de l’an d’autrefois. Il faut bien dire que les gens du pays se font rares et les nouveaux venus nous ne les connaissons pas toujours. Nos voisins c’était notre famille, nous avions tout en commun : une langue, les mêmes préoccupations, les mêmes affinités. On se levait de bonne heure pressés de souhaiter la bonne année, puis commençait la tournée des voeux. Nous commencions par Les Eycharts, le petit village situé en contre bas du Péré. « Bona annada, bona annada ! » Anna, Joseph, Marie, Alfred… ne nous auraient jamais laissé repartir sans être allés chercher dans la vieille armoire gâteaux ou bonbons et même le petit billet qui nous enchantait. Cela a duré longtemps… très longtemps. Les bonbons ont été remplacés ensuite par la liqueur maison que l’on faisait souvent en pensant aux visites du premier janvier (eau de coins, eau de noix, cassis) et il était bien agréable de trinquer devant le feu à la nouvelle année.

Cette année nous avons avec Christian perpétué la tradition. Nous nous sommes rendus aux Eycharts pour souhaiter la bonne année à Yves le fils d’Anna depuis longtemps décédée, à son cousin Raymond qui vit en solitaire regrettant aussi les échanges du passé. Nous nous sommes installés devant le feu… avons parlé de la vie au pays de moins en moins active, des voisins (on n’est pas moins cancaniers ici qu’ailleurs) de politique un peu, le discours du président, les primaires… la vie quoi !
Nous ne nous sommes pas quittés sans un petit geste. C’est à notre tour de donner et nous avions apporté les petits sachets de madeleines faites maison à déguster très vite pour bien commencer l’année.
A vous qui lisez les articles du blog, de nos montagnes, de nos paysages si beaux mais toujours sans neige pour le moment, de notre coin du feu… nous vous souhaitons une très belle et douce année !
À notre époque, chacun vit sa vie et c’est vrai qu’il y a moins d’échanges en général. Dans notre résidence, les voisins arrivent et déménagent, nous voyons partir des gens que nous n’avons jamais croisés, et arriver d’autres avec qui nous n’échangerons probablement que des bonjours. Nous-mêmes n’avons pas fait d’effort pour nous présenter quand nous sommes arrivés, il faut dire que nous sommes un peu sauvage et que nous ne savons pas vraiment comment nous y prendre. Pourtant, je perçois bien, à la lecture de votre article, combien les échanges, ne serait-ce qu’entre voisins, peuvent être doux et sympathiques.
Quant aux cartes de voeux, j’en avais préparé un modèle l’année dernière, et je l’avais envoyé à 3 personnes, mais je n’avais eu aucun retour, et c’était un peu frustrant. Peut-être cette année élargirais-je les envois… Il y a une boîte aux lettres au Péré ? 🙂
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Mais oui! Le Péré 09320 Massat
Donc j’aurai le bonheur d’avoir une carte?
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Je ne promets rien, mais si j’arrive à me motiver pour en faire, oui il y en aura une pour la montagne 🙂
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J’aime beaucoup les cartes/lettres et ça me fait plaisir d’en envoyer à celles et ceux qui apprécient.
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