Les premiers hôtes nous les attendions forcement avec joie et anxiété. Un an de travaux, le Péré bousculé, réaménagé sans avoir perdu son âme et voilà la première voiture immatriculée 75 au coin de la maison devant le rocher indiquant Le Péré.
Tout le monde s’affaire, on rentre les bagages et la première satisfaction se lit sur les visages en découvrant les lieux. Murs de pierre, bois… aucun doute on est dans une vieille ferme massatoise. La chambre est douillette… télévision… infusions à portée de main et même une rose tardive sur la table. Ici l’accueil doit être un point fort. D’accord, nous sommes collés aux montagnes, au fond de la carte de France mais le sens de l’hospitalité des habitants de ces rudes contrées ne doit pas échapper aux visiteurs. A la maison on a toujours partagé ce que l’on avait… taiseux mais généreux!
Après la découverte des lieux vient le temps du repas. On descend avec précaution l’escalier un peu raide et le feu attire les regards. Un grand feu comme en plein hiver!

Ce feu sera là durant tout le séjour, le matin pour accompagner le petit déjeuner, le soir pour accompagner le souper. Ici nous ne disons pas le dîner, le dîner c’est le repas du midi. Ainsi le matin nous déjeunons, le midi nous dînons et le soir nous soupons!
Les premiers vrais échanges se sont donc faits autour du potage fumant puis du pot au feu convivial. Forcement on est d’abord un peu tendu. A ces premiers échanges un peu conventionnels, on se sert du « madame, monsieur »… puis vient très vite le temps ou l’on échange les prénoms. Nicole, Emmanuel se présentent et nous apprécions de suite leur finesse et leur discrétion, leur intelligence en un mot. La simplicité, le naturel remplacent vite la mesure première. Petit à petit la conversation s’élargit, on se dévoile un peu… puis encore un peu. On ose même aborder la politique sujet sensible… A voir nos lectures et toute l’étagère consacrée à Camus facile de deviner que nous aussi nous sommes « solitaires et solidaires », mais pas solidaires avec toutes les idées !
Mais si nous nous sommes régalés d’échanges constructifs, nous avons pu aussi régaler nos hôtes avec les produits locaux. On échange mieux autour d’une bonne table. Confitures maison au petit déjeuner : figues/citron, abricots/amandes… tous les goûts peuvent être satisfaits. Une belle table dès le matin augure d’une bonne journée. Le soir comme maman le faisait toujours, la soupe ouvre le repas. Elle est bien entendue réalisée avec les légumes du jardin : poireaux joufflus, belles carottes, en attendant d’entamer l’énorme potiron. Nous avons même pu faire goûter à Nicole et Emmanuel les cèpes pourtant rares cette année. Au cours d’une petite randonnée sympathique quelques beaux spécimens ont croisé ma route. Quelle bonne aubaine! Ils ont été poêlés d’abord accompagnés du persil du jardin, puis servis en omelette ensuite… un vrai régal pour les convives.

Après cinq nuits passées chez nous c’est déjà l’heure du départ pour Nicole, Emmanuel et Isabelle qui elle n’a pas partagé nos soupers, mais a bien apprécié la chambre Journalade sous les combles. Nous avons donc un peu moins échangé sauf à l’heure du petit déjeuner peu propice au développement de longues conversations. Ainsi la maison se vide pour quelques jours… pas longtemps. Les prochains visiteurs, nos voisins espagnols se sont annoncés. Cette visite me remplit aussi de joie, l’occasion de reprendre contact avec la langue en espérant ne pas trop mâtiner espagnol et occitan. Gageons qu’il y aura autour de notre table, devant notre feu, de biens belles rencontres. Le Péré… c’est une belle promesse de bonheur!
Formidable ! Longue vie au Péré !
Ça donne envie de passer vous voir à l’occasion tout ça 😉
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Merci! Nous vous accueillerons avec grand plaisir.
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Nous sommes accueillis au Péré par les sourires chaleureux d’Anne Marie et de Christian.Avec enthousiasme et tendresse ils ont ramené à la vie et au bonheur la maison de leurs anciens;de l’étable ,du fenil ,du grenier ils ont fait des pièces lumineuses ou l’on aime le grand feu de bois toujours rayonnant,le craquement du bois dans l’ escalier,la chaleur des tissus et des beaux meubles d’antan.Confort maximum des grands lits à couettes et des merveilleuses douches.Bonheur d’une table colorée garnie de toutes les merveilles imaginée par Anne Marie pour régaler ses hôtes.Instant magique ,le matin, lorsque, descendant de la chambre,on découvre les grandes flammes attisées par Christian ,le profil puissant des montagnes …et surtout la merveille du petit déjeuner!
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Merci beaucoup. Vous êtes les hôtes les plus charmants qui soient!
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