Bien sûr on n’en finit jamais de décorer, de modifier, de déplacer mais nous pouvons dire maintenant que les travaux au Péré sont terminés.
Si deux chambres étaient déjà opérationnelles, il manquait jusqu’à présent, la pièce maîtresse pour qui veut héberger ses hôtes dans de bonnes conditions : la cuisine. Je l’aime beaucoup avec son piano rouge que j’ai aujourd’hui mis en service juste pour nous, pour le plaisir d’étrenner les lieux et par un jour de froidure de déjeuner devant la nouvelle cheminée.
Cette cuisine c’est la pièce qui nous a peut-être donné le plus de mal, celle qui a été le plus difficile à penser. Cette pièce était il y a très très longtemps une remise où l’on stockait tout ce qui était nécessaire dans cet endroit isolé desservi par la route en 1968 à peine. Puis la grand-mère malade mon père l’a transforma en chambre. De chambre, elle devint cuisine bien plus tard. En Ariège dans toutes les maisons de montagne cuisine et séjour étaient confondus dans une même pièce. On cuisinait sur le feu de bois et la grande table servait aux préparations, puis aux repas. Débarrassée ensuite, c’est là que nous faisions nos devoirs. Le bureau c’est un luxe que ni mon frère ni moi n’avons jamais connu. Finalement les conversations des uns et des autres ne nous ont guère perturbés, elles ont même sûrement alimenté notre imaginaire. Un jour mon père céda aux insistances de maman et décida que la petite chambre pas vraiment indépendante, serait transformée en cuisine. Fonctionnelle cette petite pièce ne le fut jamais vraiment vu sa petite taille, mais elle allégea la pièce principale et maman en était fière. Un peu de modernité entrait dans la maison! Les habitudes ne changent cependant pas en un clin d’oeil. Maman continua à faire les préparations sur la grande table devant la cheminée, et il y a de fortes chances pour que je continue à m’étaler et à faire aussi les préparations dans la pièce principale devant le feu, du moins pour les plats qui demandent du temps donc pas mal de manipulations.
La petite cuisine n’a pas été agrandie mais elle est mieux pensée. Le piano occupe une place importante, les plans de travail sont assez exigus mais la couleur du granit leur donne de l’allure. Notre gentil menuisier a confectionné de petits meubles qui nous plaisent bien et notre cuisine ne ressemble en rien aux cuisines de catalogue. Ambiance vintage ici assurée avec la petite pendule et les cadres en tôle peinte où de jolies petites filles confectionnent de savoureuses douceurs.
Aujourd’hui donc les fours du piano sont testés avant d’entamer leur carrière. C’est la quiche lorraine revisitée en quiche de chez nous qui va permettre ce test.
J’ai toujours un peu d’appréhension avec le matériel, il faut apprivoiser l’ensemble, trouver ses repères, faire sien l’espace. J’ai même acheté le tablier pro fabriqué en France comme il se doit, pour inaugurer cet espace qui donne plus envie encore de se mettre aux fourneaux.
Bien entendu si les plats commenceront à prendre vie sur le piano c’est devant la cheminée qu’ils mijoteront c’est sûr! C’est dans cette même cheminée que se feront les grillades comme cela a toujours été le cas. De même lorsque Madeleine notre fille viendra nous rendre visite elle réclamera les frites au feu de bois avec leur saveur inégalable tournées et retournées. Peut-être même referons-nous le millas préparation traditionnelle dont j’aurai l’occasion de vous reparler histoire de prolonger l’histoire!
Nous nous étions fixés le brame du cerf pour la fin des travaux, ça y est il commence à bramer… et à la fin du mois tout est prêt.
Les frites au feu de bois ! Ça alors !
Félicitations pour avoir tout fini dans les temps !
J’aimeJ’aime
En Ariège on s’encombre pas trop de matériel. On a gardé l’habitude de fonctionner avec peu d’outils, donc friteuse y a pas. Par contre nous avons une grande poêle et de bonnes pommes de terre du jardin! Merci pour ce gentil commentaire.
J’aimeJ’aime
Ah les frites au feu… C’est quand même autre chose que chez McDo ! Et le farci ! et le millas ! J’espère qu’on aura l’occasion d’en faire (surtout si ce n’est pas moi qui touille), ce serait dommage de perdre pareille tradition.
J’aimeJ’aime