A Bassiès nous nous y rendons chaque année depuis des années et des années. C’est avec notre fille un moment de bonheur partagé dans ce coin de paradis où nous sentons protégés, choyés par les si sympathiques gardiens du refuge.
Cette année pris par nos chambres et table d’hôtes nous avons choisi la mi-août pour faire une pause juste avant le départ de Madeleine. Mais nous ne savions pas lorsque nous avons programmé cette petite coupure que passait au refuge la PICaPICA. Enfin nous l’avons su au dernier moment et cela a été une chance de pouvoir assister à cette épreuve. La PICaPICA ce sont 109 kms de course, 11500 mètres de dénivelé, 16 pics de plus de 2400 mètres dont 4 de plus de 3000 mètres. On ne réalise pas très bien ce que cela peut représenter d’énergie, de fatigue, de passion aussi. Au refuge de Bassiès nous étions au kilomètre 100 avec le dernier point de ravitaillement pour les participants et participantes à ce long trail.

Au port de Saleix ce samedi 17 août nous marquons une pause, discutons avec les bénévoles qui sur le parcours assurent surveillance, ravitaillement en eau (du Montcalm bien sûr!) et regardons passer les premiers coureurs qui nous paraissent en excellente forme après ce long périple. Pour eux c’est bientôt l’arrivée après une journée et une nuit de course. Le premier coureur est déjà arrivé nous dit-on et les passages s’échelonnent.
Nous croiserons une dizaine de coureurs jusqu’au refuge où s’activent de nombreux bénévoles pour offrir un moment de réconfort aux participants. Lorsqu’ils arrivent ce sont applaudissements et aussitôt quelques minutes de réconfort autour de la table où rien ne manque, sucré, salé et même soupe, tout est prévu.
Une centaine de coureurs passeront pendant la nuit. Du refuge nous assistons à un beau spectacle. Sous le ciel magnifiquement étoilé d’août, jamais il n’y a eu autant de lumières. Lumière au somment de la Pique Rouge où se trouvent d’autres bénévoles, lumières des frontales descendant du sommet vers le refuge en passant par les étangs du Labant. La soirée a quelque chose de fantastique !

Nous serons très admiratifs devant ces sportifs et sportives qui font au refuge quelques minutes de pause, échangent sans que que si peu de fatigue soit visible. Une participante hollandaise en particulier nous épatera avec sa coiffure soignée et peu habituelle pour une telle épreuve, mine resplendissante après tant de kilomètres dans la pierraille de nos montagnes! Le temps de prendre quelques fruits et la voilà repartie à la nuit tombante vers l’arrivée maintenant.
La nuit sera longue pour les bénévoles, plus de 400 sur toute la course mais aussi pour les sympathiques gardiens du refuge Dominique, Philippe, Benoit et tous et toutes les autres au service de cette manifestation qui fait découvrir l’Ariège et a sûrement un bel avenir devant elle.
Que c’est beau là-haut ! Et la course donnait une ambiance particulière que j’ai beaucoup aimée.
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