Chaque année ou presque en hiver nous faisons une escapade chez nos voisins du Val d’Aran. En effet le Val d’Aran depuis chez nous c’est tout près, une quarantaine de kilomètres à vol d’oiseau mais plus de deux heures de route sinueuse. Voisins oui mais pas si proches donc. Nous adorons Vielha jumelée à la petite ville ariégeoise de St Girons et la station de ski de Baqueira Beret, cofondée d’ailleurs par le Saint gironnais M. Manaud.
Au Val d’Aran nous aimons l’architecture, les restaurations faites avec tant de goût… Ici pierre et bois se mêlent harmonieusement, rien ne choque, tout charme !
Le Val d’Aran, enclave espagnole, était une région agricole, il y a longtemps. Aujourd’hui restent très peu d’agriculteurs et l’on comprend. Terrain rocailleux et pentes en disent long sur la difficulté de vivre ici de l’élevage! La région aujourd’hui vit essentiellement du tourisme mais sait préserver ses traditions. Le petit musée de Vielha apporte bien des connaissances sur cette zone de montagne et sa culture si proche de celle de nos vallées pyrénéennes côté français.
Si nous aimons tant le Val d’Aran c’est aussi à cause de la présence de l’occitan (dialecte aranés) bien préservé ici et appris à l’école. Le Val d’Aran en la matière est un modèle. Il faut venir à Vielha en juillet lors de la fête de la langue occitane. Pas de passéisme, mais une jeunesse enthousiaste qui vibre en écoutant le groupe Nadau. Val d’Aran ma chanson préférée de ce groupe est un magnifique hommage à cette région de montagne et aux zones pyrénéennes si dépeuplées. Vous pouvez d’ailleurs l’écouter sur Youtube.
A l’hôtel où nous séjournons (El ciervo, le cerf) l’aranés est parlé bien sûr et le lieu est superbe. Bravo à Chuss et à son équipe qui avec passion dirigent la maison familiale.
Il faut séjourner au moins une fois Al Ciervo, ne serait-ce que pour connaître la variété des petits déjeuners. Il faut beaucoup d’amour et de passion pour concevoir autant de merveilles sans que les prix flambent. Tous ces mets du petit déjeuner sont préparées la nuit. Que de travail pour régaler de délices sucrés et salés la clientèle devenue amie au fil des années !
A cinq heures au retour du ski ou de la randonnée, le vrespalh (goûter en occitan) est servi. Vin chaud ou excellent chocolat espagnol régalent alors.
Nous n’avons pas eu de chance avec le temps… pas de ski cette fois mais de bien jolies balades à pied autour de Vielha pour découvrir les petits villages et leurs charmantes églises romanes. Sous la neige le décor devient féerique.
Le nombre de ces petites églises en dit long sur la densité de la population de cette région il y a encore un siècle à peine.
A deux heures de route du Péré pourtant enneigé, le dépaysement est total. Vielha est une petite ville vivante où il fait bon séjourner. Si la région vit du tourisme, elle le fait intelligemment sans oublier son passé, sa culture et ses traditions.