Au Péré nous avons la chance d’avoir un point de vue magnifique, des paysages à couper le souffle à condition bien sûr qu’il fasse beau. Ce dernier week-end de janvier voilà bien longtemps que nous n’avions vu en deux jours la moindre éclaircie.

Pas de chance pour nos sympathiques hôtes qui rêvaient d’un week-end au grand air avant un éventuel reconfinement… qui sait! Un couple de randonneurs était déjà venu quinze jours auparavant et avait tout aimé de notre coin d’Ariège, la journée en raquettes à la Tour Laffont, le silence, le feu de bois au retour, la cuisine… et notre bibliothèque. Un autre jeune couple venait pour la première fois chez nous. Elle roumaine, lui moldave, ils étaient venus terminer leurs études à Toulouse et y travaillaient. Tous deux avaient aussi envie de marche dans la nature, de découverte de nos montagnes.
L’arrivée sous la pluie battante et les annonces météorologiques peu engageantes laissaient prévoir cependant un week-end bien triste.
Le col de Port et le pic d’Estibat sous la brume Le col de Port
Mais déjà la décoration chaleureuse dans la vieille maison aux murs épais, le grand feu dans le séjour, la table mise… et puis les chambres confortables rassurent : on ne sera pas si mal au Péré chouchoutés pendant deux jours!
Table prête pour nos hôtes A l’heure du petit déjeuner…
Dans la grande chambre Pique Rouge la vue sur les 3 Seigneurs et le massif de Bassiès est magnifique par beau temps. Et quand il pleut on peut s’y prélasser, lire… en attendant l’éclaircie.



La chambre Journalade du nom du pic visible par le vélux (à condition d’être grand) est plus petite. Comme toutes les chambres sous les toits l’espace est plus exigu. Les deux chambres contenaient la réserve de foin pour les bêtes l’hiver. C’était un même espace. Les poutres d’origine, le recoin où l’on peut prendre thé ou café devant la grande fenêtre par laquelle nous montions l’herbe séchée donnent à Journalade beaucoup de charme.



Le soir de l’arrivée chacun prend possession de sa chambre, puis on fait connaissance autour de la grande table et pense projets pour le lendemain : marché à St Girons le matin (c’est un des plus beaux d’Occitanie) et tentative de marche quel que soit le temps l’après-midi. Nous ne pouvons conseiller les grottes, ni les musées fermés, seuls le soleil et les marches ou les raquettes peuvent agrémenter les week-ends. Les deux couples feront le choix de l’étang de l’Hers où la neige a remplacé la pluie qui tombait chez nous. L’étang gelé offrait de si belles images quelques jours auparavant !



Mais avec la neige en altitude, le vent, l’on n’a pas trop envie de s’attarder. Nos amis randonneurs marcheront tout de même deux heures dans ce cadre grandiose malgré les giboulées.
Au retour en fin d’après-midi le plaisir de retrouver la chambre d’hôtes n’en sera que plus grand : plaisir de retrouver le livre qu’on a eu du mal à lâcher, d’échanger devant le feu. Ce sera l’occasion de découvrir des titres que l’on ne connaissait pas, de feuilleter des magazines : Pyrénées, l’Ariégeois… En attendant de pouvoir randonner on fait des repérages, on est bien au chaud en attendant le repas.



Puis vient l’heure du souper. Vendredi soir c’était tourrin (la soupe à base d’ail spécialité locale) puis lentilles/filet mignon, poires au sirop accompagnées de leurs madeleines maison bien sûr. Ce samedi ce seront encore des plats d’hiver : les légumes du jardin réunis dans une grande soupe, les souris d’agneau de nos bouchers Philippe et Delphine à Massat, puis la tarte tatin accompagnée des glaces de Philippe Faur notre excellent glacier ariégeois.





On s’attarde à table, on discute, on prend son temps. On caressera même nos gentils petits chats.
Pas de randonnée le lendemain non plus, la journée sera tout aussi pluvieuse. Pendant deux jours le temps s’est arrêté au Péré pour nos hôtes. Repos, belles rencontres, échanges intéressants, nous nous reverrons avec le soleil c’est promis !

Oh oui, la bibliothèque du Péré ne laisse personne au dépourvu ! ❤
Journalade reste ma chambre préférée, son charme douillet sous les toits est vraiment douillet.
Quant à la soupe à l'ail… J'y repense souvent ! Et j'en parle à Louise…
Ici non plus, on ne voit pas trop le soleil, et pas de neige pour venir un peu égailler la grisaille…
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