Au Péré la saison d’été n’en finit pas de se prolonger. De clients sympathiques en clients sympathiques les jours défilent et nous ne voyons pas le temps passer. C’est donc décidé : à notre tour de profiter d’autres paysages, d’autres tables pour un court séjour. Lieu choisi : Gruissan. Nous nous y étions arrêtées l’été passé avec Madeleine, le temps de découvrir la circulade, de faire un tour aux salins dont nous n’avions pu faire alors la visite. Le lieu m’avait séduite et je m’étais promise de le faire découvrir à Christian. Le temps annoncé est exécrable mais en quelques heures on peut faire bien des découvertes, la preuve.

Arrivés à presque midi sur place : direction les salins. Visite du petit musée tout proche où l’on découvre l’historique de l’exploitation du sel. Les liens entre Gruissan et le sel sont millénaires puisque deux siècles avant JC les romains récoltaient déjà le sel. Les panneaux explicatifs sont simples, bien faits. On ressort moins bête que l’on n’était rentré!

Une belle boutique propose les produits de la région et nous avons pu faire des achats pour agrémenter les plats de notre table d’hôtes.

Avant la visite des salins quelques heures à attendre… pas de problèmes un restaurant bien sympathique La Cambuse du Saunier permet de déguster poissons et volailles cuits en croûte de sel ainsi que les huîtres affinées sur place. La vue sur l’eau rose des salins est magnifique et l’on ne se lasse pas de la quiétude des lieux.

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Mais voici l’heure de la visite qui ne sera pas perturbée par la pluie malgré un ciel de plus en plus menaçant. A pied à travers le salin, la culture du sel nous sera expliquée ainsi que la richesse de la flore du vaste espace qui nous entoure.

Notre chambre d’hôtes étant située dans le massif de la clape nous terminerons notre après-midi par une marche dans la garrigue jusqu’à la chapelle des Auzils. Le chemin qui permet d’y accéder est bordé de tombes sans corps (les cénotaphes) et cela est une curiosité. C’est en effet une façon de rendre hommage aux marins de Gruissan morts dans les mers du monde entier.

Le lendemain la pluie contrariera quelque peu nos projets. Nous aurons cependant le temps de visiter le centre de Narbonne que nous n’avions fait jusqu’à présent que traverser. Nous y découvrirons le beau pont bâti (à la fois pont et rue piétonne) qui rappelle le ponte Vecchio à Florence, mais aussi l’impressionnante cathédrale St-Just et ses trésors. Ce monument au style gothique médiéval est sûrement le plus prestigieux de la ville. Avec sa hauteur sous voûte de plus de quarante mètres il ne manque pas d’impressionner les visiteurs. La richesse du petit musée regroupant les trésors de la cathédrale surprend également. Toutes les pièces exposées disent le passé prestigieux de Narbonne.

Notre visite trop rapide de la ville se terminera aux halles. Ce grand pavillon métallique de style Baltard abrite un beau marché et de bien sympathiques petits restaurants qui mettent en valeur les produits locaux et les vins de la région.

Là s’achèvera notre parcours dans la ville. La pluie battante empêchera toute autre excursion mais ce n’est que partie remise nous reviendrons. A deux heures de chez nous de belles découvertes dépaysantes nous attendent. L’Occitanie ne manque pas de trésors!