La cuisine au Péré

Si à la table d’hôtes du Péré les légumes du jardin auront largement leur place, nous vous ferons aussi découvrir des spécialités locales pour les accompagner.

La cuisine c’était important (et ça le reste) dans ces zones de montagne où la vie a toujours été dure. Les plats fantaisie, le service à l’assiette, ce n’était pas dans l’air du temps quand nous étions enfants. Le grand plat posé sur la table et qui reste au chaud au coin du feu ça oui! Tout le monde se sert, se ressert s’il en a envie… le repas est un vrai partage.

Parmi les plats favoris de nos contrées de montagne, il y avait l’asinat que l’on retrouve aujourd’hui sur les tables de certains restaurants ariégeois complètement transformé. L’asinat c’était le plat du pauvre. Une grande soupe avec les légumes du jardin et un morceau de confit de porc (porc élevé à la maison bien sûr). L’asinat nous n’aimions pas ça, et cela revenait quasiment tous les jours !

La purée (matchada en occitan) était aussi une des constantes de la cuisine montagnarde. Des pommes de terre, nous les cultivions, du lait nous en avions et du beurre aussi! Cette purée était réalisée par le grand-père. Il fallait de la force pour écraser les pommes de terre avec la roue en bois. Je le vois encore réaliser cette tâche. Aimait-il cuisiner, je ne le sais pas. Il faisait deux choses : la purée et le café. La purée car c’était physique, le café car il était le premier à se lever.

De tous les souvenirs culinaires le plus intense reste le repas de la fête du cochon. Quel festin ! La veille papa venait nous chercher à l’école, cela était rare, c’était un moment de fierté… maman elle, était déjà aux fourneaux.

Nous étions quinze à vingt à table ce jour là. Découper, préparer, tout cela nécessite du monde qu’il faut remercier ! D’abord la soupe (le bouillon de poule), puis les entrées, souvent œufs mimosa, charcuterie… ensuite le farci et la poule, le rôti et ses légumes et les desserts. Des desserts il y en avait au moins deux, avec toujours le flan ou les îles flottantes et la salade d’oranges.

Ces repas de fêtes se sont insérés dans nos mémoires. Les femmes s’activaient : les unes à la mayonnaise, les autres au farci, les autres au garnissage. Une vraie brigade dont le chef était souvent la grand-mère ! Nous attendions impatiemment ces fêtes du cochon et les comptions. Nous étions invités chez les familles amies alentour, cinq, six, avec un menu toujours à peu près semblable dont le farci était cependant la principale constante. Je vous donne la recette dans un prochain article.

7 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Criteïne dit :

    Ça donne faim ! Merci.

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    1. J ‘espère que vous viendrez goûter les spécialités ariégeoises!

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  2. Recette dit :

    La cuisine qui s’apprécie 🙂 Miam

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    1. oui, à la table d’hôtes il y aura des recettes authentiques et de bons produits

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  3. Madimado dit :

    L’asinat, même amélioré, on s’en lasse vite…

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    1. oh, oui. Et en plus avant on économisait jusqu’aux légumes du jardin. Faudrait que Passard revisite la recette!

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      1. Madimado dit :

        Oui, ca pourrait être intéressant, il n’ a plus qu’à lui suggérer

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